samedi 19 février 2011

D'après un article synthétique de Florence Aubenas avec quelques commentaires et objections

Florence ne lisait pas... ne votait pas, faisait parfois la fête, c'est vrai.  Elle avait quitté l'école à 16 ans. Son père petit entrepreneur dans le textile, voulait que ses enfants "réussissent" par eux-mêmes. Elle aussi voulait "arriver au top". Ndlr, une jeune femme comme  la société capitaliste en sécrète en série, conforme, branchée rêve américain, commerce... "réussite" au sens individuel s'entend.

D'Amiens à Calais, elle avait grimpé très vite les échelons dans la vente jusqu'à ce qu'on lui propose un poste de rêve : chef du département bijoux et lingerie dans une chaîne de vêtements. Ndlr, las, la société capitaliste est impitoyable. Compression de personnel, lois du marché etc... quelques mois plus tard, elle est licenciée. Le drame. "Virée ? J'en ai pleuré toute la nuit."

La proposition de son frère -qui lui ressemble en tout point- de venir le rejoindre semble providentielle. Il s'est installé au Mexique, mais elle serait allée en Chine s'il y avait vécu. C'est sa revanche qu'elle part chercher. Elle a 28 ans.

Aujourd'hui, 35, dont 5 dans les prisons mexicaines et encore 55 à purger. Elle a toujours nié avoir séquestré trois otages avec son ex-petit ami Israel Vallarta dans un ranch près de Mexico, crime pour lequel elle a été arrêtée en 2005. Dans les 10 000 pages de son dossier, 20 à peine la concernent. (Ndlr, c'est déjà pas mal.) Des pans entiers de l'accusation se sont écroulés. Récemment encore, un témoin qui la désignait comme la chef du gang des kidnappeurs vient de reconnaître avoir menti. Au Mexique, rien d'extraordinaire (ndlr voir article précédent.) C'est même d'une vertigineuse banalité : la justice n'est qu'une "usine à fabriquer des coupables": 9 /10 personnes se retrouvent condamnées sans aucune preuve. 


Mais voilà, au lieu de tomber aux oubliettes comme tous les autres dossiers, ndlr, par exemple celui de Gilles Moreau le cas de FC est en train d'exploser jusqu'à devenir une affaire d'Etat, la parabole du Mexique tout entier, ce pays dont elle ne savait rien en arrivant, même pas la langue. Cet été, ses avocats, Franck Berton à Lille et Agustín Acosta à Mexico, s'apprêtent à jouer leur dernier recours judiciaire, en déposant un amparo, un recours devant la Cour suprême. Ndlr, qui fut refusé.

A Mexico, certains quartiers ressemblent à une image d'Epinal, palmiers, colonnades blanches, Elton John sur des affiches etc. Au milieu de rues néocoloniales, se découpe parfois l'enseigne d'une marque internationale et partout, le slogan proclame : "Au Mexique, nous nous portons bien et le meilleur est à venir." A la terrasse d'un café à la mode, une productrice lance : "Et si on allait au restaurant japonais ?" .. dont l'addition atteindra sans doute l'équivalent d'un mois du salaire minimum.

" Ici, tout va bien, sauf la réalité... "

Ici, superficiellement, on vit au paradis. Sébastien Cassez le frère de Florence, à peine plus âgé qu'elle (ils se ressemblent : même talent de commerciaux, même sentiment que la vie en France ne leur laisse aucune chance, même allure) presque sur un coup de tête, a fait le même voyage quelques années plus tôt avec Iolany fille d'un pasteur mexicain rencontrée à Lille. Le 11 mars 2003, quand sa sœur atterrit, il affiche les signes de ce succès auquel tous deux aspirent tant : poste de direction, résidence protégée, deux voitures. Plus tard, les enfants iront à l'école privée. Par l'intermédiaire d'une société israélienne, il s'est associé à un investisseur mexicain pour distribuer des lasers esthétiques ou des appareils anticellulite (!) Eduardo Margolis... qui se comporte plutôt en patron. Ndlr, dans un pays où la faim tenaille 30% de la population. La cinquantaine, il fait des "affaires", un peu tout, télé-achat, jeux éducatifs, tequila, arts martiaux, restaurants.. et commence généralement par mettre sur écoute ceux avec qui il travaille ce qui ne choque personne ici. Sébastien, par exemple, évite de se déplacer à des horaires réguliers. On ne sait jamais, lui répète Iolany sa femme. (Ndlr, pourquoi cette liaison éminemment dangereuse ? Quel y était l'intérêt de Cassez? Ses implications? Le milieu qui se dessine ici comme entourage semble... dangereux. Un milieu où il lui sera difficile ensuite en cas de différend de faire valoir ses droits, et même s'il y arrive, car il est de bons juges, les conséquences peuvent être rudes. Cela ne se passe pas qu'au Mexique.)
 
Après 70 ans de dictature d'un parti unique (le Parti de la Révolution institutionnelle) le Mexique a commencé à devenir une démocratie, miracle économique, avènement des droits de l'homme etc. Raté,  petit à petit la spirale de la violence a emporté les espoirs. Certaines forces de police font alliance avec des cartels pour en combattre d'autres. Dans quelques Etats, les narcos fixent la date des vacances scolaires en fonction de leurs opérations et présentent leurs propres candidats aux élections. Ndlr, c'est génial ! Des manifestations contre les expropriations, dans des zones indiennes, sont réprimées dans le sang. Tous les radars désignent le Mexique comme le pays le plus dangereux du monde. "Ici, tout va bien, sauf la réalité..." plaisante Jessusa, une des figures les plus respectées de la gauche.

Margolis à présent : il ressemble à un mur de glace, ne se vante jamais, évite de s'afficher dans le monde. "Il m'a peu à peu laissé entrer dans sa vie, raconte le jeune homme. Je connaissais sa maison, son club de sport, ses habitudes." C'est déjà un privilège. Parfois, Sébastien le représente aussi à des cérémonies privées. "On s'aimait bien, je le respectais et je le respecte toujours", dit-il. (Ndlr, Pas rancunier. Ambiance.Dans son milieu, je me sentais protégé." (Ndlr, expression ambiguë.) Quand un collaborateur entre par hasard dans le bureau de Margolis, il aperçoit parfois un arsenal de gros calibres au milieu des ordinateurs. L'homme d'affaires a aussi du poids dans une industrie en pleine expansion, la sécurité privée. Officiellement, le blindage de voiture est sa spécialité, notamment pour la police fédérale. Ndlr, n'était-ce pas également la profession occulte de Vallarta? Il y a ses entrées, ses réseaux. On lui prête aussi un rôle plus ambigu qu'il a toujours nié : négociateur privé dans les affaires d'enlèvements. (Ndlr, et c'était ce personnage l'associé de Cassez?) 

Le mot "secuestros" est sans doute celui qui, au Mexique, provoque les émotions les plus vives du haut en bas de la société. 70% des gens - c'est-à-dire tout le monde, riches ou pauvres - redoutent de se faire enlever, pour des millions de dollars ou quelques milliers de pesos. Ndlr, ou pour un trafic d'enfants voire d'organes. Cette peur en cache une autre, encore plus unanime : celle de la police. "Dans toutes les affaires ou presque, il est apparu que des policiers étaient mouillés", explique Samuel Gonzalès, ancien coordinateur de l'unité contre la délinquance organisée au parquet de Mexico. Au fil des ans, les scandales se succèdent, mêlant policiers, délinquants et hommes de "justice" de toutes sortes.

Me José Antonio Ortega en a fait sa spécialité et des mots comme corruption, impunité, clanisme ou vengeance constituent le fond de sa conversation. A Mexico, il a fondé une assoc d'aide aux victimes, celles d'enlèvements mais aussi celles d'abus de pouvoir. "Pour me faire taire, ils ont choisi un moyen classique : une fausse affaire de narcotrafic montée, non contre moi, mais contre mes trois fils, dit-il. Le plus jeune a sauvé toute la famille; sur son bureau, il saisit sa photo et la brandit : le jeune homme est trisomique! "Ces gens sont tellement certains de leur impunité qu'ils ne prennent même pas la peine de monter leurs dossiers."

"Qu'est-ce qu'il veut, celui-là ? Deux Cassez pour le prix d'un?"

 A Mexico, Florence Cassez a du mal à retrouver le temps où elle avait 27 vendeuses sous ses ordres. Mais ici, elle est une blonde, une étrangère avec ce que le terme peut comporter de fantasmes et de convoitises et des emplois, elle en décroche comme elle veut, dans un aéroport ou un cabinet d'architecte. Même Eduardo Margolis, l'associé de son frère, lui a offert de gérer une boulangerie ou un restaurant si elle préfère. Elle a trouvé Margolis trop sûr de lui et de son pouvoir et a trouvé un prétexte pour refuser : "Qu'est-ce qu'il veut, celui-là ? Deux Cassez pour le prix d'un ?"
 
Son succès même lui faisait un peu peur. "Elle ne voyait pas la différence avec la France, elle voulait vivre comme là-bas" dit son frère. Il n'ose pas insister sur la sécurité : ça énerve Florence. Ndlr, louable mais enfin c'est tout de même lui qui lui fait courir le plus grand risque avec ses relations. Iolany sa belle-sœur et rivale, l'énerve encore davantage. Et il n'en faudrait pas beaucoup plus pour qu'Israel Vallarta, lui aussi, l'insupporte également. Elle l'a rencontré chez son frère, en août 2004. (Ndlr, quels sont ses liens avec Margolis? Est-il lui aussi son employé?) Divorcé, du succès, un boulot avec ses frères dans les voitures d'occasion. (Ndlr, ou de blindage, dans la sécurité?) Entre eux, une histoire s'est nouée sans attaches ni contraintes. Florence répète qu'aucun homme ne lui a jamais fait oublier sa carrière. Elle le trouve un peu collant et macho. A l'été 2004, elle le presse pourtant de recevoir officiellement ses parents, en visite au Mexique. (Ndlr, un peu contradictoire: collant ou futur gendre? Présente-t-on un novio à des parents si on ne compte pas poursuivre?) Les Cassez passent quelques jours dans le ranch où vit Vallarta (Ndlr et elle-même) au sud de la capitale, un morceau de campagne que grignotent Mexico et ses 20 millions d'habitants. De vastes propriétés voisinent avec des constructions illégales inachevées, un grand restaurant français est planté au milieu d'hôtels bon marché pour couples en goguette etc. Le ranch est au kilomètre 29,5 à une heure de route du centre.

Les Cassez trouvent l'endroit agréable, mais petit, trois pièces en rond sur un grand terrain clos, planté d'un crucifix. Charlotte pince les lèvres : "Israel Vallarta en faisait un maximum pour nous plaire. En fait, il ne nous a pas impressionnés davantage que tous les autres que notre fille nous avait présentés à Lille. On ne la sentait pas emballée non plus. Elle voulait surtout nous donner l’image d'une réussie." (Ndlr, curieuse réflexion de plus en contradiction avec les photos que l'on peut voir ou alors la mondanité ?...) A vrai dire, la grande revanche mexicaine de Florence Cassez est ratée. En 2 ans, à part une ligne sur son CV : "presque bilingue" elle n'a rien de plus.

Retour en France en juillet 2005. A Béthune où elle se retrouve chez ses parents, les entretiens d'embauche se succèdent, vains. "Elle a même essayé d'être mannequin" dit Charlotte Cassez. L'été passe. Vide. Le père s'agace sans chercher à le cacher. La fille se sent déchoir, elle, la battante. "On voyait qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait, mais on avait le sentiment de ne pas pouvoir l'aider, dit la mère. Florence n'est pas quelqu'un qui parle beaucoup." Le père : "J'ai démarré jeune, en prenant mes décisions seul. Mes enfants doivent faire pareil." (Ndlr, un peu dur, le père, de lui mettre ainsi la pression.)

Le 9 septembre 2005, elle refait sa valise. Sans stratégie, comme on s'enfuit: le billet retour pour Mexico acheté en même temps que l'aller est toujours valable. Elle a encore moins de cartes. Rien ne va plus, les relations avec son frère se sont distendues (mésentente avec sa belle-sœur.) Et de son côté, il s'est brouillé avec Margolis. "Au début, il me payait normalement, puis il a commencé à faire traîner. Je lui disais : il faut que j'achète une voiture. Il me répondait: laquelle? Je te l'amène." (Ndlr, le paternalisme typique des relations patrons-employés des pays en développement, cf le Liban, ou même les régions pauvres de France, cf le Gard.) J'avais l'impression que c'était un moyen pour me garder dans sa main." Ndlr, bonne impression ! Quand il annonce sa démission, Sébastien n'est même pas reçu. Sa femme le pousse à réclamer son dû. "Elle m'accusait presque d'être un lâche", dit-il. Il finit par prendre un avocat. Iolany éclate de fierté.
 
En apprenant leur plainte, Margolis téléphone. Iolany décroche: "Réfléchissez à qui je suis. Avec mon petit doigt, je fais bouger tout le Mexique". Elle répond du tac au tac : "Toi, il te faut un flingue pour être un homme. Viens sans arme, tu verras à qui tu parles..." Margolis raccroche menaçant. Sébastien se souvient avoir pensé : "Ca va être le déluge." Il échappe de peu à plusieurs courses-poursuites et une arrestation. Un dossier surgit soudain, l'accusant d'avoir volé du matériel d'esthétique. En revanche, sa plainte à lui disparaît mystérieusement. Banal. Un collègue, ancien policier, se renseigne: Sans surprise, "Margolis est derrière." La pression se fait si forte que le couple envisage de partir à Cuba quelque temps. (Ndlr, n'ont-ils pas alors pensé à Florence? En principe, ce genre de personnage, lorsqu'il est humilié et qu'il ne peut atteindre sa cible -qu'il aura plus tard- se venge sur ses proches.)

La belle étrangère est devenue la "diabolique", la "kidnappeuse"

 A Mexico, Florence vient de décrocher un contrat dans un hôtel international vers le quartier des ambassades. La "vraie" vie l'emporte à nouveau au galop : elle est hôtesse à l'étage VIP, les heures supplémentaires s'enchaînent, les résultats grimpent, le manager la félicite, elle a trouvé un appartement au centre-ville. Il lui reste quelques jours à passer chez Israel, qui la loge au ranch depuis qu'elle était revenue.

Le 9 décembre 2005, à l'heure du petit déj, les mexicains vont se régaler de leur arrestation à la télévision. "Filmées en direct", les opérations de police font exploser les audiences surtout quand il s'agit  d'enlèvement. A l'écran, ce matin-là, le ranch d'Israel où les caméras tanguent dans le petit jour sur les talons des forces spéciales en cagoule. Armes à la main, elles entrent dans la maison. Israel Vallarta apparaît, le visage défiguré par les coups, le maillot taché de sang, déjà entouré par d'autres policiers. D'une voix haletante, le journaliste le presse de questions, pendant que la main gantée de noir d'un policier reste constamment posée sur son cou. Quand sa réponse déplaît, les doigts se mettent à serrer la carotide. Israel grimace, ses genoux ploient, il rectifie sa déclaration. Il admet avoir séquestré des otages ici-même pour le compte du "gang du zodiaque". Trois jours plus tard, un certificat médical officiel établira qu'il a été torturé à l'électricité.

Dans une autre pièce, deux personnes pleurent, une mère et son fils de 11 ans, en pyjama neuf. Ils disent être victimes, mais ne pouvoir reconnaître aucun de leurs ravisseurs. ( Ndlr, puisqu'il s'agit d'une mise en scène, pourquoi ce témoignage tronqué tant qu'à faire ? Cela corrobore la thèse d'une des victimes -Cristina- qui dit avoir eu peur de parler à ce moment là car tous les membres responsables de leur enlèvement -son mari, son fils et elle- n'avaient pas été arrêtés. Exact, c'est toujours le cas. Question : si réellement ni Vallarta ni Cassez n'y sont pour rien, où étaient les otages avant le scénar? D'où les a-t-on fait venir? Qui les a réellement libérés ?) Un autre homme, en revanche, accuse Israel et Florence. La tête enturbannée de bandage, il montre son auriculaire, où une piqûre lui aurait été faite sous la menace de le lui couper pour l'envoyer à sa famille. (Ndlr, ce n'est donc pas l'enfant ?) Dans le dossier, des expertises médicales certifient qu'aucune de ses blessures n'est vraie. (Ndlr, c'est tellement mal bidouillé, il aurait suffit de lui faire une piqûre, de soigner un peu mieux les rushes, d'éviter le coup du bandage immaculé etc.) 


Voilà Florence, dans les lumières des caméras, les cheveux flamboient, roux, électriques. Gros plan sur les yeux, étincelants. Quand elle crie : "Je ne savais rien", c'est son accent, surtout, qu'on entend. Tout ce qu'elle représentait vient de se retourner contre elle. La belle étrangère est devenue la "diabolique", la "kidnappeuse". Ou simplement la Française. Le point de départ de l'enquête est à la fois simple et embrouillé, un mécanisme à double fond, comme tout le dossier. Il ne ressemble pas à une erreur judiciaire, au sens où la justice se serait trompée de coupable. "Elle semble plutôt en avoir fabriqué une : c'est une spécialité ici", reprend l'avocat Ortega. (Ndlr, cf l'affaire Dreyfus mais là on voit mal pourquoi le pouvoir mexicain aurait choisi de se mettre à dos la France avec laquelle le pays est en relations économiques profitables -pour les deux-. Le hasard sans doute, puis la nécessité.)

Officiellement, tout démarre avec l'enlèvement d'une étudiante de bonne famille le 30 août 2005, puis sa libération, le 5 septembre, contre une rançon de 180 000 pesos (au lieu de 5 millions réclamés à l'origine). La data, déjà : ce kidnapping a lieu alors que Florence vit encore chez ses parents, en France. L'étudiante identifie l'endroit de sa détention, une maison en ville, à Xochimilco dont elle détaille le portail vert, les pièces, tout, jusqu'au bol en plastique orange. Une perquisition permet d'y trouver des papiers d'identité : il y a notamment ceux de l'homme au bandage immaculé. Lui aussi, d'ailleurs, explique avec autant de précision avoir été séquestré là, tout comme la mère et son fils de 11 ans. Tous trois sont bien moins loquaces sur le ranch. Ndlr, donc on les aurait délivrés, soignés et amenés au ranch pour les rushes en direct ? Quid de la maisonnette au fond du terrain du ranch, à l'écart, censée être leur lieu de séquestration? Est-ce un montage de toutes pièces, (ils n'auraient jamais été séquestrés), une reconstitution (ils auraient bel et bien été bouclés au ranch mais délivrés la veille) ou un semi montage (ils auraient été détenus ailleurs et pour la circonstance, afin d'incriminer expressément Vallarta? Ou Cassez ? Ou les deux, on les aurait conduit au ranch?)

Dans cette fameuse maison de Xochimilco vivent une sœur d'Israel Vallarta et son compagnon. (Ndlr, Lupina?)  Eux ne seront jamais interrogés. "Incroyable, alors que ce sont des personnages clés !" relève Franck Berton, l'avocat de Florence. En revanche - et c'est là que l'on en revient à elle- l'étudiante croit reconnaître Israel Vallarta comme l'un de ses kidnappeurs.

"Ici, les procès ne servent qu'à avaliser les enquêtes de police"

 Les conditions de l'arrestation de Florence et Israel deviennent une affaire dans l'affaire qui va servir de détonateur à tout le dossier. En regardant les images de la télévision, une journaliste, Denise Maerker, éprouve des doutes : des détails semblent révéler une mise en scène. Ce n'est pas la première fois que des vidéos seraient manipulées, le procédé est même un des coups de Luna, le patron des forces spéciales surnommé "le scénariste" qui a compris qu'une démocratie, même autoritaire, exigeait des formes dont se passait jadis le régime du parti unique. Face aux scandales dans la police où nul ne distingue plus le vrai du faux, il a fabriqué la seule vérité chimiquement pure : celle qui passe à la télé, la guerre en vidéo. Denise Maerker a contacté Florence Cassez, qui, depuis sa prison lui a expliqué qu'Israel et elle n'ont pas été interpellés le 9 décembre 2005 à l'aube comme le montrait la télé mais la veille, le 8, en milieu de matinée... sur la route vers Mexico, à bord d'une camionnette alors qu'ils déménageaient une plante verte et deux fauteuils vers son nouvel appartement.

Deux mois après, le 5 février 2005, Maerker organise une émission autour du dossier. Ndlr, un sacré coup, extraordinaire dans un pays  comme le Mexique, qui ne serait pas possible en France. Etrangement, cette courageuse journaliste par qui le scandale a été révélé n'a pas été inquiétée. Tant mieux certes mais pourquoi?  La Mexique ici semble tout en contraste, corrompu à l'extrême et pourtant au "top" de la démocratie, lorsqu'une journaliste confond un quasi ministre en direct (quand en France toutes les questions posées à des politiques de poids sont soigneusement préparées et soumises à son accord) et quand une prisonnière peut se permettre depuis sa geôle de tenir l'antenne cinq minutes pour faire mordre la poussière à un chef de police. Aucun maton n'a arraché le téléphone à la trublione, aucun monteur son sur le plateau n'a sur ordre coupé la com lorsque ça devenait chaud-brûlant: chapeau.. fin de ndlr.  

Comme tout le Mexique, Florence Cassez est devant la télé au centre pénitencier. Elle ne réfléchit pas (Ndlr, vraiment ?) quand Garcia Luna apparaît sur le plateau pour soutenir qu'aucune manipulation n'a eu lieu et saute sur le téléphone à la disposition des détenus (ndlr, n'en fais pas trop Florence -Aubenas-, ça commence à faire un peu "Luna") pour dénoncer en direct sa fausse arrestation. (Ndlr c’était préparé évidemment.) A l'instant où elle raccroche, Florence peut lire dans les yeux des gardiens, du directeur, des autres prisonnières, l'humiliation tellurique qu'elle vient d'infliger à un des hommes les plus redoutés du pays. Florence se sent redevenir la battante. "Ca l'a rendu plus forte. Elle a repris confiance" dit son frère. En réalité, elle vient de perdre. Le fait-divers a basculé en affaire politique. (Ndlr, pas sûr, elle aurait pu être laissée aux oubliettes sinon, comme Gilles Moreau, dont Sarko ne s'est pas soucié et cependant son cas est sans ambiguïté.)

De nouveaux témoignages s'abattent soudainement dans le dossier, comme de la mitraille. Trois jours après l'émission, au siège des forces spéciales, le registre des entrées indique que la mère et son fils de 11 ans (Ndlr, Cristina ?) passent plus de quatre heures avec des policiers. Aucun procès-verbal ne rend compte de ces auditions mais le 14 févier, ils enregistrent une vidéo où ils reviennent radicalement sur leur première version donnée le jour du montage. (Ndlr, non, ils précisent, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, et il n’est pas rare que les souvenirs reviennent après un tel traumatisme. Il se peut aussi -ce qu'ils disent- que la peur les ait poussé à se taire.. puis, forcés, à parler.)  Alors qu'ils disaient ne pas reconnaître Florence, ils décrivent cette fois ses mains, ses cheveux et l'enfant soutient qu'elle lui a fait une prise de sang. (Ndlr, encore une autre ?) "La française" est en train de devenir l'ennemi public numéro 1, le symbole de la lutte contre l'impunité des secuestradores.

Aucune preuve matérielle n'est rajoutée au dossier, au contraire. Israel Vallarta ne l'a jamais mise en cause (Ndlr, ça n'a rien d'étonnant tout de même, bien que remarquable après la torture à l'électricité !) le ministère de l'Intérieur a fini par reconnaître publiquement que l'arrestation en vidéo avait été fabriquée et, à l'audience, le jardinier du ranch qui avait la clé et venait quand il voulait a soutenu n'avoir jamais rien remarqué d'anormal. (Ndlr, la cabane était dans le fond du terrain assez isolée et les relations ancillaires étant ce que l’on sait au Mexique, sa parole n’est peut-être pas fiable à 100% surtout si on part de l'hypothèse de Vallarta chef de gang.. ou au minimum, comme Florence, relié avec un personnage comme Margolis.) Les victimes en sont à leur troisième version différente.  (Ndlr, pas tout à fait, des précisions seulement.) 

"Ici, les procès ne servent qu'à avaliser les enquêtes de police, explique Ana Laura Magaloni, du centre de recherche en droit pénal de Mexico (Cide). 95% de ceux qui comparaissent devant la justice sont condamnés et la majorité des décisions s'appuient sur des éléments qui ne figurent pas dans le dossier." Alors qu'elle interrogeait un juge sur un tel phénomène, celui-ci a confié : "Si on laisse sortir les gens, on va nous accuser de corruption. Ma politique? Condamner, condamner, condamner. Et si je pense que quelqu'un est innocent, je le condamne au minimum."

Pour arriver au tribunal de Mexico, à l'est de la ville, il faut traverser les quartiers les plus misérables. Ce jour-là, à bord du fourgon de police, Florence Cassez s'effraie soudain d'un monde qu'elle n'avait jamais deviné. (Ndlr, comment est-ce possible? Pas très curieuse il semblerait.) Le long des baraques et des carcasses de voitures, les femmes vendent du maïs grillé sur le trottoir. Les hommes s'écartent comme à regret, sans baisser les yeux, pour laisser passer les voitures de police. Sur les fils électriques, pendent des baskets en grappe comme du raisin. En hommage à ceux des leurs qui ont été tués dans la guerre des rues, les gamins des bandas ont l'habitude d'accrocher ainsi les chaussures de leurs morts. Dans le ciel blanc, tourne un hélicoptère. C'est peut-être la police en opération secrète. Ou une chaîne de télé qui a décroché un scoop bouillant. Et si c'était un homme d'affaires qui redoute les enlèvements ou les embouteillages ? Personne ne lève la tête, pas plus intéressé que si on entendait tourner un ventilo. 40% de Mexicains vivent sous le seuil de pauvreté. Le 25 avril 2008, Florence Cassez est condamnée en première instance à 96 ans de prison.

"Nicolas Sarkozy a voulu rejouer le coup des infirmières bulgares"

 En France, Charlotte Cassez croit savoir que Nicolas Sarkozy a piqué une colère terrible quand il a appris le verdict. "Comment ça se fait que je ne sache rien ?" Une semaine plus tard, les Cassez sont reçus à l'Elysée. "Depuis, j'y suis allé six fois" dit le père. Un voyage présidentiel se prépare justement pour le Mexique. "Nicolas Sarkozy a voulu rejouer la libération des infirmières bulgares sorties de Libye par Cécilia ou celle des journalistes dans l'affaire de l'Arche de Zoé, qu'il a lui-même ramenés du Tchad", soutient un conseiller au Quai-d'Orsay Pour évaluer la possibilité d'un acquittement en appel, un haut magistrat français est envoyé en mission au Mexique. 

Où l'affaire Cassez n'est pas retombée au contraire. L'aggravation de la situation sécuritaire a conduit Luna au poste de ministre de l'Intérieur. Il est devenu indispensable au président Felipe Calderon. "Il le maintient sous adrénaline toute la journée en lui envoyant sans cesse des vidéos ultraviolentes sur les opérations spéciales", reprend Samuel Gonzales, ex-enquêteur spécial.

Quelques jours à peine avant le déplacement du président français, la réponse de la justice mexicaine tombe comme un camouflet: la peine est réduite en appel à 60 ans ferme. Dans la prison de Tepepan, Florence est la seule à ne pas être catastrophée. Qu'est-ce que ça peut bien faire? Dans sa tête, elle voit un gros avion, avec à bord Franck Berton, son avocat, bien sûr, Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, mais aussi son propre père, enfin fier de sa fille. Elle monte avec eux à bord. "Pour moi, cela ne faisait aucun doute : si le président avait décidé de me sortir, il allait y arriver puisqu'il est président."

Les chancelleries conviennent toutefois que le dossier ne sera pas abordé publiquement pendant la visite officielle. Reçu par le Sénat mexicain, Nicolas Sarkozy ne résiste pas : "On m'a demandé de ne pas parler de l'affaire Cassez, ce qui me donne un immense désir de le faire..." C'est fini. Les accords commerciaux sur les trains et les hélicoptères, Carla Bruni et ses toilettes, tout le voyage présidentiel vient d'être englouti par ce que les journaux mexicains vont appeler "l'arrogance française". "On ne peut pas imaginer attitude plus opposée aux codes mexicains que celle de Nicolas Sarkozy, explique un proche de la présidence. Nous sommes dans un pays habitué à vivre l'oppression : la politique avance au consensus, lentement, pas à pas. Chaque affirmation doit aussitôt se nuancer d'une négation. La brutalité du président français ne pouvait être lue que comme une attitude néocoloniale, une humiliation." (Ndlr, qu'ils se rassurent, Sarko est comme ça avec tous.) Autour du dossier Cassez se cristallise une opinion publique profondément blessée par des années de violences. "Les Mexicains sont convaincus que leur pays est corrompu, mais ils ne peuvent pas l'accepter quand il s'agit d'une petite Française, reprend un défenseur mexicain des droits de l'homme. L'identification avec elle peut fonctionner qu'en France : ici, nous n'y voyons que l'incorrigible mauvais goût pour les Jeanne d'Arc." (Ndlr, que vient faire cette malheureuse dans l'histoire? Si l'attitude de Sarko est maladroite, odieuse -peut-être volontairement- celle-ci, qui met dos à dos la libératrice des anglais et une jeune femme ayant, c'est le moins que l'on puisse dire, évolué, peut-être par hasard et peut-être malgré elle, dans un milieu assez trouble, n'est pas non plus très adaptée ni digne d'un défenseur des droits de l'homme.)

Israel Vallarta, lui, n'a toujours pas été jugé. Avant l'affaire, le Mexique occupait à peu près 1% du temps des fonctionnaires chargés de la zone au Quai-d'Orsay, aujourd'hui, 30%. A Lille, le cabinet de Franck Berton s'est transformé en base arrière des comités de soutien à Florence. Depuis trois ans, Sébastien Cassez habite le sud de la France. "Je suis revenu avec une valise, j'ai tout laissé là-bas y compris mes rêves d'un autre monde. Je n'ai plus ce même rapport à l'argent, à l'image, aux fringues. Je vis dans l'instant. Ca me suffit." Lui a gagné son procès contre Eduardo Margolis. "Tu salueras ton frère de notre part" ont dit les policiers à Florence au moment de son arrestation. (Ndlr, un semi aveu qu'ils étaient stipendiés pour cette sale besogne?) Puis, plus tard, d'autres ont continué : "Tu n'as plus aucune chance. Il va t'enculer." (Ndlr, là au moins, c'est clair. A ce stade, on voit bien que Florence Cassez a été utilisée comme otage par vengeance... ce qui ne prouve pas malgré tout son innocence, les gens impliqués se dénonçant toujours mutuellement en cas de bisbilles internes, malgré l'image romantique que l'on a des truands. Tout ce que l'on peut dire est qu'en effet, au vu de la forme qu'a pris ce "procès" et tout le reste, elle ne devrait pas être détenue et mériterait un autre procès.)

A Mexico, voilà quelques mois, l'homme d'affaires a fait une interview collective pour nier toute implication. Anne Vigna, journaliste, auteur d'un livre sur l'affaire (1) y assistait. "Il nous a accueillis en nous conseillant de ne pas dire de mal de lui, parce qu'il le saurait : il y a, selon lui, des caméras et des micros installés jusque sur le trottoir devant son bureau, raconte-t-elle. Puis, il a insisté en avoir assez de lire de bêtises sur lui : il avait fait nettoyer internet. " Eduardo Margolis n'a pas voulu recevoir "le Nouvel Observateur".

Dans la prison de Tepepan, des détenues pique-niquent bruyamment en famille. Le terrain de basket cuit au soleil. Florence Cassez sert du Nescafé, avec une politesse de salle de réunion, comme du temps où elle était hôtesse à l'étage VIP d'un grand hôtel. L'autre jour, un officiel français, en voyage au Mexique, l'a appelée au téléphone. Elle ne se souvient plus exactement de son nom. Elle cherche : "La politique, c'est nouveau pour moi. Avant, ce n'était pas dans mes priorités." Puis, soudain, elle s'exalte, pensant à tous ces gens qui, partout, la soutiennent, de plus en plus nombreux. Il y en a même au Mexique, maintenant. Cela la transfigure. Elle dit qu'elle va convaincre, se battre, progresser. "Revenir au top." (Ndlr, mais au "top" de quoi?) Des larmes lui viennent. D'autres prisonnières la saluent, de loin, sans chaleur. Elle n'a pas gagné les sympathies mais plutôt du respect, cette Française qui n'a jamais lâché sur rien depuis cinq ans. 

(Ndlr, oui, bien sûr, mais comme apparemment tous les prisonniers pourraient raconter des histoires semblables, l'hyper médiatisation de celle de Florence Cassez -qui en réalité les sert- peut leur sembler démesurée et injuste, voire inquiétante. Elle est devenue -par parfois une certaine maladresse de la part de quelques membres de son comité se soutien- une sorte d'ambassadrice de la France dans un pays barbare de piètre intégrité policière, le mot est faible, une sorte de "Jane" à laquelle un 'Tarzan" -aux retraites tronquées- ne manque pas de demander son avis pour la fameuse "année du Mexique" etc. Entendre certains de ses proches s'exprimer à ce sujet comme des ministres en charge des relations culturelles avec le Mexique, Florence étant de facto promue secrétaire d'état rend un son burlesque qui donne une curieuse image de la France. "Je pense moi qu'il faut annuler cette festivité... mais Florence est pour son maintien afin que l'on ne l'oublie pas, on en parlera davantage -et on tranchera?- etc." Pour le moins, maladroit.)

Dans sa tête, le dossier tourne en boucle. Elle-même se demande si elle aurait aimé la Florence qu'elle était avant. En ce moment, elle regrette une chose surtout. "Quand j'ai été arrêtée, j'aurais dû me coiffer, les cheveux plaqués en arrière avec du gel et du spray, un chignon bas, comme pour aller travailler. C'est d'autant plus bête que j'avais tout le matériel dans mon sac à main. En plus, j'étais habillée relax pour le déménagement. J'aurais été en tailleur, tout aurait été différent." (Ndlr, le spectacle, toujours... mais elle n'a peut-être pas tort.)
D'après Florence Aubenas
(Nouvelobs.com) 
Article publié dans le Nouvel Observateur le 29 juillet 2010


Quelques remarques

 L'article de Florence Aubenas pose quelques questions : son frère semble avoir entretenu des relations douteuses avec un caïd redoutable (armes, kidnapping ? etc).. Question : jusqu'à quel point était-il mouillé ? Ce genre de gus n'a vraiment pas le sens de la démocratie, de l'égalité et de l'éthique: pour eux, on est un porte flingue ou un comparse de second rang, entre les deux, il n'y a rien sauf l'aveugle (les masses terrorisées) ou l'ennemi (à abattre) "Qui n'est pas avec moi est contre moi" en somme. Le même qui ose menacer les journalistes juste avant une "conférence de presse" !! Bigre, ça ne se voit pas tous les jours. On en revient à notre point de départ, mais d'une autre manière : quid de Florence, la soeur "quasi jumelle" de Sébastien ? Il semble qu'elle ait eu suffisamment de cran pour s'être mise à l'écart, pour avoir refusé les propositions de travail d'un si inquiétant personnage. C'est tout en son honneur certes, mais cela a pu blesser, ce genre de macho est souvent assez susceptible. Plus ça va, plus je pense qu'elle s'est retrouvée dans l'oeil du cyclone, mais pas forcément celui que l'on pointe aux médias, et devant la réalité de la torture, plus je doute sur Vallarta. (Sauf que si j'ai bien compris, que lui aussi a des liens avec Margolis puisque lui aussi s'était spécialisé dans la "sécurité" !!) Dans un pays où une telle corruption règne en maître, personne ne semble ni peut-être ne PEUT être tout à fait blanc. Là comme ailleurs. 

Conclusion évidente: sa détention est injuste même si, relativement à son implication, je serais à présent agnostique, refusant tout de même de tirer un trait aussi facilement sur le témoignage de Cristina qui en France aussi serait tout à fait pris en compte, même s'il est tardif et s'il arrive à point pour Luna. On peut admettre que dans cette guerre de "gens impliqués, plus ou moins dangereux, gros et petit voire là un peu par hasard ou simples consorts" qui la dépasse et dont elle a déjà fait douloureusement les frais, elle ait eu peur, au départ des Zodiacos (qui courent toujours dit-elle et là dessus elle rejoint Florence Cassez) et ensuite des "Lunesques". Un coup, elle ne reconnaît personne, tranquille, un coup on insiste un peu, elle reconnaît Florence et Vallarta. Seule certitude, la malheureuse a bien été enlevée mais par qui ? Peut-être par Vallarta-Florence Cassez, peut-être par d'autres qui seraient protégés, reliés ou non à Vallarta seul ou au couple, on ne peut pas être sûr.  
 http://florencecassez.blogspot.com

D'autre part, il y a une contradiction entre cet article et celui relatif à la famille Vallarta, arrêtée récemment. D'un côté cette famille est représentée (par Florence Cassez elle-même) comme "mouillée" jusqu'au cou et protégée (par qui ?) par exemple, les victimes reconnaissent la maison de Lupita la soeur de Vallarta comme celle où elles furent séquestrées ! Alors que dans le second article, au contraire, cette famille parait totalement "blanche". Une question: si réellement Florence Cassez est en train de "payer" pour eux, comment expliquer alors leurs bonnes relations (à ce qu'ils disent du moins) avec Israël son amoureux qui lui ne l'incrimine pas, Israël dont ils paient les frais de justice etc ? Y compris de Lupita avec son frère, Lupita que Florence désigne presque comme archi mouillée ? Israël aurait donc consenti à porter le chapeau à la place de sa sœur (héroïsme inhabituel mais pas tout à fait impossible tout en défendant Florence) et la famille lui en serait reconnaissante? Il serait innocent? En ce cas, on comprendrait mieux que Florence le soit aussi. Reste la question : qui les protège, ou du moins les protégeait jusqu'à récemment?

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